Vaccination contre la Covid-19 : Où en sommes-nous ?!

Quels sont les vaccins utilisés contre la Covid ?

Petit préambule sur le vaccin…

Depuis maintenant presque un an, des milliers de chercheurs travaillent pour trouver le vaccin qui permettrait de retrouver une vie normale. Ce vaccin combiné aux gestes barrières, permettra de réduire la propagation du virus et d’en limiter les formes graves et par conséquent les décès.

Avant d’être mis sur le marché, un vaccin doit passer plusieurs tests pour prouver la sécurité et l’efficacité de son utilisation. Des essais cliniques doivent être réalisés. Ces essais consistent à faire une recherche biomédicale sur l’homme sain ou malade afin de développer les connaissances médicales ou biologique. Pour que le vaccin soit validé, les résultats de ces essais doivent être satisfaisants en termes :

• de réponse immunitaire,
• d’efficacité,
• de sécurité
• de qualité

En savoir plus sur la fabrication d’un vaccin ? Lire notre dossier spécial sur le sujet

A ce jour, trois vaccins ont reçu l’autorisation de l’Agence européenne des médicaments, la Commission européenne, puis de la Haute Autorité de santé en France :

1. Le vaccin Pfizer-BioNTech a permis le lancement des premières vaccinations à Noël 2020. Il assure une protection à hauteur de 95%.
2. Le vaccin Moderna validé le 12 janvier 2021. Son taux  de protection est de 94%.
3. Le vaccin d’Oxford/Astra Zeneca, dont l’autorisation de mise sur le marché a été octroyée le 29 janvier 2021. Son efficacité est entre 60 et 72  %. La Haute Autorité de santé a recommandé de restreindre son usage aux personnes âgées de moins de 65 ans, faute de données suffisantes sur les personnes plus âgées.

A savoir :

Plus de 200 vaccins sont en cours de développement avec différentes techniques. Une dizaine est en dernière phase de recherche permettant de connaître leur efficacité !

Cependant, une question se pose quant à l’efficacité des vaccins contre les différents variants du virus qui ont émergé depuis quelques semaines. D’après les premières données disponibles, les deux vaccins à ARN sur le marché en Europe (Moderna et Pfizer BioNtech) semblent avoir des effets atténués sur les mutations. Cependant, ils restent très efficaces, notamment pour réduire l’apparition de formes graves.

A ce jour, quelques effets indésirables passagers ont été mentionnés dans les premières 48 heures, tels que : douleur à l’endroit de l’injection, fatigue, maux de tête, fièvre…. Comme pour d’autres vaccins !

Quelle stratégie vaccinale en France ?

La stratégie vaccinale mise en place par le gouvernement repose sur trois principes :

• l’aspect non obligatoire
• la gratuité
• la haute sécurité

De plus, elle s’appuie sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé, et comporte 5 phases :

1. 1. Phase 1 : priorité est donnée au public le plus vulnérable au virus et le plus susceptible de développer des formes graves de la maladie soit les résidents d’Ehpad ou les personnes de plus de 75 ans. A cette population s’ajoutent les professionnels du soin (professionnels de santé, pompiers, aides soignants etc.). Cf. Infographies.
   2. Phases 2 et 3 ( à partir de mars 2021) : la vaccination s’ouvre aux personnes âgées de 65 et 74 ans et les autres tranches d’âge des Français qui pourraient être infectés et qui n’avaient pas été ciblés précédemment.
   3. Phases 4 et 5 ( à partir du printemps 2021) : ouverture de la vaccination aux plus de 18 ans sans comorbidités.

Approvisionnement, stock : peut-il y avoir une pénurie de vaccin ?

Depuis le début de la campagne de vaccination, près de 3 200 000 personnes ont reçu une première injection. L’objectif du gouvernement est de vacciner l’ensemble de la population française d’ici fin août.

Pour atteindre cet objectif et avoir plus de poids dans les négociations, au printemps 2020 la France a proposé une alliance à ses voisins européens. La Commission européenne a donc engagé 2,7 milliards d’euros pour financer les laboratoires les plus avancés dans leurs recherches. C’est ainsi que 6 contrats de pré-achat ont été signés au niveau européen. Les quantités allouées à chaque pays ont été définies au prorata des populations des Etats, soit 15% pour la France.

La France disposera donc d’un potentiel de 200 millions de doses, ce qui lui permettra d’atteindre son objectif initial.

Cependant, la France, comme les autres pays de l’UE, reste dépendante des capacités de production des laboratoires. C’est pourquoi elle a adapté sa stratégie vaccinale. De plus et ce afin d’éviter toute pénurie, la Commission Européenne a passé commande de 100 millions de doses de vaccin supplémentaires.