Le 28 juin prochain se tiendra l’Assemblée générale de la Mutualité Française Sud. Outre les points statutaires, les délégué.es devront élire de nouveaux administrateurs et se prononcer sur la composition des nouveaux conseils départementaux. Puis l’après-midi, ils se pencheront sur les questions éthiques liées aux évolutions technologiques en santé (Intelligence artificielle et utilisations des données de santé).
Une matinée statutaire
Programme de la matinée
8h30 Accueil des délégué.e.s
>> Émargement
>> Café d’accueil
9h15 Installation dans la salle
9h30 Début des travaux
12h00 Elections :
>> renouvellement du conseil d’administration (moitié sortante)
>> élection des conseiller.e.s départementaux.ales »
12h30 Déjeuner et bureaux de vote
14h00 Conseil d’administration
14h15 AG plénière
>> annonce des résultats des votes des administrateurs et du bureau
Une après-midi pour réfléchir aux enjeux des évolutions technologiques en santé
14h30 Conférence débat
Introduction par Marc Devouge : Intelligence et utilisation des données de santé : que comprend-elle ? Quels en sont les enjeux ? Quels rôles pour les mutuelles et les mutualistes ?
Intelligence artificielle et données de santé : quel rôle pour les mutuelles et la Mutualité ?
La régulation de la conception, de l’utilisation des algorithmes et des données de santé, place la question éthique au cœur du développement de l’Intelligence Artificielle (IA) et de l’utilisation des données de santé.
Le développement de l’IA en santé est intimement lié à une autre révolution, celle du numérique et de la collecte massive de la donnée (big-data). Cette dernière alimente le développement de la 1ère. Bien que nous n’en soyons qu’au début, ces deux révolutions sont sources de progrès incontournables pour la médecine et de formidables leviers pour décloisonner et transformer notre système de santé. Pourtant, l’analyse des données est encore insuffisante dans le pilotage du système de santé. Les récentes révélations sur le « dialyse gate » à la Réunion en sont une illustration. Le pessimisme technologique serait le pire des guides en la matière. Et s’il y a un risque à agir en faveur des applications de l’IA dans le domaine de la santé, il y a aussi un risque à ne pas agir et à être, demain, dépendant de technologies et d’usages qui auront été développés ailleurs et dans un cadre normatif et réglementaire qui ne nous conviendra pas nécessairement.
Pour autant, particulièrement sur le champ de la santé, sans la confiance des usagers et des professionnels rien ne sera possible. Il convient donc de répondre à la méfiance et aux inquiétudes des Français à l’égard de l’IA et des technologies qui lui sont liées : 65% d’entre eux auraient un avis négatif [1] (inquiétude, anxiété, rejet).
En considérant que le progrès est par lui-même un facteur de risque, mais qu’il est incontournable pour améliorer l’état de santé, la Mutualité, en tant que mouvement social a apporté une contribution centrée sur l’humain et la solidarité. Cette contribution est le fruit d’une mobilisation des mutuelles au sein de l’espace éthique fédéral, et pilotée par Eric CHENUT, administrateur de la Mutualité Française. Il présentera les enjeux, réflexions et les travaux du groupe de travail mutualiste. Il sera accompagné de Mr Valéry RAVIX en sa qualité de membre de l’Espace éthique Méditerranéen, Président du comité Ethique et Nouvelles technologies qui présentera les réflexions et les travaux de l’espace éthique régional.
16h30 Fin des travaux
[1] BCG, « Artificial Intelligence: Have No Fear ! », juin 2018