Campagne Eté 2019

Le lancement de 18ème Campagne estivale de prévention des conduites à risques en milieu festif (concerts, festivals…) a eu lieux le jeudi 4 juillet 2019 au Hard Rock café de Nice.

LA CAMPAGNE ÉTÉ 2019

Pour cette 18ème édition, la Mutualité Française Sud et ses partenaires, l’ARS PACA, le Conseil Départemental des Alpes Maritimes, SIS Animation Paca-Est, la Fondation de Nice,  le COREVIH Paca Est, la LMDE, l’ENIPSE, le Centre LGBT Côte d’Azur, la mutuelle ÔJI, le groupe SOS Solidarités et la Ville de Nice organisent à nouveau leur campagne estivale de prévention des conduites à risques en milieu festif autour des thématiques de la santé sexuelle (incitation au dépistage VIH, IST et Hépatites, information sur les moyens de contraception), des conduites addictives mais également de la consommation de produits psychoactifs et des risques auditifs

Depuis plus de quinze ans, la Mutualité Française Sud agit comme acteur de santé au sein des écoles primaires, collèges, lycées, campus étudiants ou encore des structures d’insertion.

Son objectif est de promouvoir la santé auprès des jeunes et du grand public pour les sensibiliser et favoriser l’adoption d’habitudes bénéfiques à leur santé. Elle en a acquis une expertise, reconnue par nos partenaires institutionnels et s’est dotée de compétences spécifiques au sein du mouvement mutualiste.

Depuis de nombreuses années, la présence de la Mutualité Française Sud sur les événements musicaux majeurs de l’été a fait sa renommée et a entraîné des demandes de plus en plus fréquentes de la part des organisateurs événementiels, tous conscients de la nécessité de proposer à leur public un volet prévention adapté au contexte festif.

Avec plus d’un million de touristes qui profitent du soleil azuréen, le département des Alpes-Maritimes est un lieu privilégié de rencontres et de fêtes, avec une population particulièrement vulnérable aux conduites à risques.

De juin à août 2019, la Mutualité Française Sud et ses partenaires se mobilisent à nouveau pour prévenir et réduire les principales conduites à risques : transmission du VIH (dépistage rapide), IST, hépatites, consommation de produits psychoactifs et risques auditifs.

A propos de la santé sexuelle…

Ce que nous dit l’Organisation Mondiale de la Santé

La santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence.

Ce que nous dit le COREVIH Paca-Est

Bien que nous constations une baisse du nombre de prise en charge pour découvertes de séropositivité en 2018, l’épidémie du VIH en territoire PACA EST demeure préoccupante.

Les nouvelles découvertes de séropositivité concernent principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH, 48 % des cas) et les personnes originaires d’un pays de naissance autre que la France (48% des cas).

30% des découvertes sont à un stade avancé en 2017 et 52% des patients découvrent leur séropositivité sans jamais avoir été testées auparavant.  Ces résultats nous incitent à innover et à intensifier les actions visant à accroitre le dépistage auprès des populations les plus vulnérables au VIH.

Le nombre de patients vivant avec le VIH (PVVIH) suivis sur le territoire Paca Est en 2018 est de 4 064. L’âge médian des PVVIH est de 53 ans et 25 % d’entre eux sont âgés de plus de 60 ans, nécessitant la prise en compte du vieillissement des patients.

En termes de stratégie de prévention diversifiée, plus de 95 % des PVVIH suivis sur le territoire sont traités par antirétroviraux et plus de 95% d’entre eux ont une charge virale indétectable. Le nombre de personnes suivies et traités par prophylaxie Pré-Exposition1 (PrEP) était de 586 au 01/01/2019. Cette dernière stratégie permet d’offrir une offre globale de soins en santé sexuelle et a probablement permis d’éviter près de 40 contaminations depuis son déploiement sur le territoire.

A propos des conduites addictives…

En France, les niveaux de consommation de certaines substances psychoactives, en particulier l’alcool, le tabac et le cannabis, demeurent élevés chez les adolescents (Drogues : chiffres clés – Juin 2017 – OFDT), en dépit des évolutions de la réglementation visant à limiter l’accès des mineurs à ces produits et des campagnes de prévention répétées.

On a pu constater une modification des usages et des modes de consommation de certaines substances psychoactives, comme par exemple l’alcoolisation ponctuelle importante qui tend à se développer chez les adolescents : un jeune sur deux déclarant une alcoolisation ponctuelle importante dans le mois.

Les trois principaux produits psychoactifs consommés par les jeunes sont l’alcool, le tabac et le cannabis. Toutefois, les usages de ces trois produits apparaissent séquencés au fil de l’adolescence. C’est principalement à cette période que se fait l’initiation à la consommation de substances psychoactives licites (alcool/tabac) mais aussi de certaines substances illicites (cannabis…).

Quel que soit le produit considéré, la précocité de l’expérimentation et de l’entrée dans la consommation accroît les risques de dépendance ultérieure et plus généralement de dommages subséquents.

On observe une diminution des fumeurs quotidiens de tabac de 17 ans, 32% en 2014 contre 41% en 2000. Par contre, l’usage de la chicha se développe depuis quelques années chez les adolescents. En 2014, deux adolescents de 17 ans sur trois l’avaient expérimentée (65%) dont 40% l’ont utilisée plus de dix fois, soit un quart des adolescents de 17 ans.

En 2016, à 17 ans, plus de un adolescent sur deux (53%) a déjà expérimenté la cigarette électronique, dont 2% sont des usagers quotidiens.

L’expérimentation du cannabis est en hausse chez les jeunes de 17 ans (48%), de même que l’usage régulier remonte et concerne 9% des jeunes de 17 ans. 8% des 17 ans présentent un risque élevé d’usage problématique ou de dépendance.

Jusqu’à récemment, l’usage de MDMA (ecstasy) était plutôt en baisse, mais cette tendance semble s’inverser. La consommation de cocaïne a également cessé de baisser pour se stabiliser, voire augmenter. L’usage de Kétamine (un anesthésiant), de GHB et d’hallucinogènes demeure limité, comme celui d’amphétamines. L’héroïne et les autres opiacés (morphine, etc…) sont peu consommés, mais leur usage entraîne plus de risques, notamment du fait de leur mode de consommation par injection. Cependant, la pratique de l’injection continue de reculer.

Depuis plusieurs années, de nouvelles substances sont apparues sur le marché et d’autres ont refait surface : il s’agit des drogues de synthèse (MDMA, Kétamine, GHB, Cannabis de synthèse…), bien connues des milieux festifs. Elles se retrouvent aussi dans d’autres contextes de consommation.

A propos des risques auditifs…

Qui dit « fête » dit « musique ». Aussi, serait-il difficile d’intervenir en milieu festif sans évoquer les risques liés à l’écoute prolongée de musique.

Selon la récente enquête réalisée par l’association JNA dans le cadre de la campagne Journée Nationale de l’Audition de mars 2018, 6 jeunes sur 10 âgés de 15 à 17 ans ont déjà ressenti des sifflements ou bourdonnements dans les oreilles et 27% des 25-34 ans déclarent souffrir d’acouphènes régulièrement ou en permanence (Source enquête JNA – Ifop « Acouphènes et hyperacousie : fléaux du 21e siècle ? » 2018).

En août 2017, un décret relatif à la prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés est paru au Journal Officiel. Ce décret a notamment défini les niveaux sonores à respecter pour les organisateurs de concert, passant de 105dbl à 102 dbl.

Ce décret détermine également des mesures de prévention des risques auditifs : information du public, mise à disposition de protections auditives individuelles ou encore mise en place de dispositions permettant le repos auditif.

La distribution de protection comme les bouchons d’oreilles apparaît de plus en plus comme un service indispensable que les organisateurs de concerts doivent intégrer.

La Mutualité Française Sud distribue en moyenne 6 000 paires de bouchons d’oreilles par campagne estivale de prévention. Cette année, la prévention des risques auditifs des enfants sera particulièrement concernée avec un dispositif de prêt de casques auditifs de protection destinés aux enfants de moins de 12 ans.

 

 

Le concept de la Campagne Eté

Durant les mois de juin, juillet et août 2019, la Mutualité Française Sud et ses partenaires se mobilisent pour faciliter l’accès à l’information du public lors de la période estivale.

Les intervenants (professionnels de santé et bénévoles) sont présents dans les lieux de consommation et de rassemblements festifs, afin d’entrer en contact avec des usagers qui ne s’adresseraient pas spontanément aux points d’accueil et d’écoute proposés par les associations, structures, communes ou par le Département. Avec des outils spécifiques d’information et de prévention sur les conduites à risques (santé sexuelle, conduites addictives et risques auditifs), ils engagent des discussions sur les différentes thématiques évoquées.

Alcool, cannabis, tabac, sexualité, contraception, risques auditifs sont autant de thèmes abordés sur les différents stands de la campagne de prévention.

Au vu des derniers chiffres sur l’épidémie du sida, un accent particulier est mis sur l’incitation au dépistage avec une présentation des différents dispositifs existants. Le temps joue un rôle crucial dans le traitement de ces maladies et dans la prise en charge du patient, sans compter les risques de contamination pour les autres. Le dépistage apparaît maintenant comme un véritable outil de prévention dans la lutte contre le VIH et les IST.

Les stands de prévention permettent également de favoriser l’accès à l’information sur l’ensemble des problématiques liées à consommation de produits psychoactifs (licites et illicites) ainsi que de présenter les structures spécialisées en addictologie, pour une éventuelle orientation des usagers à l’issue du stand de prévention.

Les enjeux sont donc importants : débanaliser les premières consommations des jeunes pour mieux les prévenir ; expliquer les dangers et les interdits ; repérer et intervenir le plus précocement possible ; réduire les dommages ; changer de regard sur les consommateurs (jeunes, moins jeunes, insérés ou en situation de précarité…) afin de mieux répondre à leurs besoins.

Il ne peut y avoir de prise de conscience sans connaissance, l’information étant le premier niveau de la prévention.

Pour cela, environ 25 stands de prévention et de réduction des risques seront mis en place lors des principaux évènements festifs et culturels des Alpes-Maritimes (concerts, festivals, manifestations grand public).

 

Le public trouvera sur les stands des outils d’information, de prévention et de réduction des risques concernant : le VIH, le dépistage rapide (TROD), la sexualité, les relations amoureuses, la contraception, les produits psycho actifs, les conduites de addictives, les risques auditifs etc.

Sont distribués durant les interventions : brochures, flyers, préservatifs masculins et féminins, éthylotests, bouchons d’oreilles, ‘roule ta paille’…

De plus, un éthylomètre électronique permettra d’apportera une information claire et validée sur le taux réel d’alcoolémie des usagers et les renseignera sur les règles de sécurité concernant la conduite d’un véhicule.

En 2019, un service de prêt de casque de protection auditive pour enfants sera proposé sur certains stands de la Campagne Été. Ce service, expérimenté en 2018, avait connu un grand succès.

Au fil des nombreuses éditions précédentes, la Campagne Eté de la Mutualité Française Sud  n’a cessé de favoriser les partenariats avec les autres structures locales de prévention. Les associations, les collectivités et les services de santé sont des interlocuteurs indispensables pour accompagner l’équipe de la Mutualité Française Sud tout au long de ces stands de prévention.

Cette année, les partenaires de la Campagne été 2019 seront :

– l’ARS PACA

– Le département des Alpes- Maritimes (CeGIDD)

– SIS Animation Paca-Est

– Fondation de Nice

– COREVIH Paca Est

– ENIPSE

– Centre LGBT Cote d’Azur

– La Mutuelle Des Etudiants – LMDE

– Mutuelle OJI

– Groupe SOS Solidarités

– Ville de Nice

La parole aux partenaires

« Une approche moins formelle »

« Depuis de nombreuses années, SIS Animation renouvelle sa participation à la campagne d’été de la Mutualité Française. C’est l’occasion pour l’association de proposer une offre élargie de prévention en santé sexuelle auprès du public et de renforcer les compétences psycho sociales des festivalier.e.s au travers d’échanges moins formels sur la qualité de vie sexuelle, les prises de risque, et les discriminations.

La présence de partenaires associatifs et institutionnels permet également une approche globale de la santé des personnes et facilite, a posteriori, l’accès aux dispositifs d’accompagnement en santé. »

SIS Animation Paca Est

 

« Pour qu’été rime avec sécurité »

L’arrivée de l’été n’est pas qu’une période de détente ou la belle saison nous invite à la rencontre et aux loisirs. C’est aussi une saison de tentation ou s’entremêlent tout type de consommations et pratiques à risque dans des environnements festifs qui foisonnent sur la Côte d’Azur.

Pendant l’été 2018 et comme chaque année, la Fondation de Nice à travers son CSAPA s’associera à la campagne de prévention santé de la Mutualité Française, afin d’informer des dangers liés à certaines pratiques addictives et diffuser des conseils, du matériel pour les réduire. Nous serons présents sur les festivals afin qu’été rime aussi avec sécurité.

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