Violences faites aux femmes : mettons fin au cycle de la violence !

Les débats ont été riches pour cette première édition et n’ont laissé personne indifférent face à l’ampleur de la tâche. Ce colloque était organisé en 3 temps : comprendre, informer, prendre en charge.

Pascale Vion, rapporteure de l’étude « Violences faites aux femmes : des plus visibles aux plus insidieuses » du CESE a ouvert le bal en exposant ce que sont les violences faites aux femmes, les conséquences sanitaires et sociales et présenté le terrible constat des chiffres. Puis Armel Arvin-Bérod, directrice de SOS femmes des Bouches-du-Rhône a exposé les mécanismes socio-culturels qui sont le terreau tout à fait propice à ces violences : les filles sont encore élevées comme des « sous-hommes », des êtres dociles et soumis.

La matinée s’est poursuivie avec l’intervention de Nathalie Gimenez-Castelli, psychologue spécialiste EMDR qui a détaillé les mécanismes de la mémoire traumatique, autrement dit les séquelles portées par les victimes, parfois même des années après avoir subies des violences.

Pour clôturer cette première partie, les représentantes du service de l’Unité médico-judiciaire, le Dr Jennane, médecin urgentiste et légiste et Mme DEBEAUD cadre de santé, pôle Urgences sont intervenues pour présenter le rôle et leurs missions dans le cadre de la procédure judiciaire et de la reconnaissance des victimes.

Les travaux de l’après-midi ont repris par une introduction de Peggy Bucas, chargée de mission aux droits des femmes et à l’égalité femmes-hommes de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) des Bouches-du-Rhône qui a présenté l’action de l’Etat. Les débats se sont poursuivis par 2 ateliers sur les 2 autres temps forts du colloque : comprendre et prendre en charge.

Pour combattre les violences faites aux femmes la prévention et l’éducation notamment des plus jeunes sont essentielles : il faut briser les schémas de représentations classiques machistes et sexistes. C’est d’ailleurs devenu une des priorités de l’Education Nationale. Sandrine Poulteau et Jean-Yves Gola, formateurs en prévention des discriminations de l’Education Nationale ont exposé le plan d’action mis en place sur l’académie d’Aix-Marseille. En matière de prévention des comportements et d’éducation au respect de l’autre, la Mutualité Française Paca et l’association SOS homophobie ne sont pas en reste. Chrystelle Colin, chargée de prévention à la Mutualité Française Paca et Julien Mazza, référent national intervention et formation pour adultes de Sos Homophobie sont intervenus à 2 voix pour souligner l’importance des stéréotypes de tout un chacun. Chrystelle Colin a aussi présenté l’action « Désirs, Plaisirs et Libertés », de la Mutualité, qui aborde entre autre l’estime de soi.

Eric Florentino, formateur de SOS Femmes 13 et Grégoire Dangleant, Major de la Police Nationale, Chef du bureau départemental d’aide aux victimes de la direction départementale de la sécurité publique ont quant à eux traité le volet de l’’accueil, la prise en charge et l’accompagnement des victimes.

Jocelyne Coustau, présidente de la commission prévention et promotion de la santé de la Mutualité Française Paca s’est réjouie des échanges constructifs de ce premier colloque. Elle a conclu les travaux en rappelant la gravité de cette thématique, en soulignant le formidable travail de terrain des associations et des institutions et en appelant de ses vœux à un rôle plus actif de la Mutualité.

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