Venez nombreux défendre votre droit à la santé : Participez à la mobilisation mutualiste le 21 septembre 2011 à partir de 16 h 30 devant la préfecture de Région à Marseille

Taxe contre les Mutuelles, baisse des taux de remboursement des médicaments, forfait, franchises : trop c’est trop !!!
Les dernières dispositions du gouvernement ont transféré de nombreuses charges vers les Mutuelles conduisant à une hausse des cotisations des complémentaires santé, et de ce fait contribuent à réduire l’accès aux soins (baisse des garanties des contrats ou résiliation pure et simple) et à accroitre le renoncement aux soins.

Le Mouvement mutualiste de la Région PACA est excédé : depuis plus de 2 ans il ne cesse d’alerter les pouvoirs publics sur l’accès aux soins qui devient de plus en plus difficile pour nos concitoyens et particulièrement pour les personnes les plus fragiles ou isolées.
La Mutualité Française PACA et ses 236 mutuelles ont décidé de faire entendre leur ras le bol en se réunissant devant la préfecture de Région à Marseille, le 21 septembre à partir de 16 h30. Une délégation des représentants des Mutuelles et de la Mutualité sera ensuite reçue par le préfet de Région (ou son représentant) afin de déposer une motion pour le retrait de la taxe des mutuelles, que le mouvement mutualiste considère comme un impôt indirect sur la maladie.
Bien consciente qu’il faille préserver le système de protection sociale français, la Mutualité Française PACA appelle de tous ses voeux à une vraie réforme de la santé, afin de sortir de cette spirale infernale qui met à mal notre système de santé laissant sur le carreau des millions de français (4 millions de français n’ont pas ou plus de complémentaire santé faute de moyen).

La Mutualité Française annoncera ses propositions lors de ses journées de rentrée à Tours ( 6 et 7 octobre), mesures qui seront relayées en Région PACA le 17 octobre par une conférence de presse en matinée et une présentation au mouvement mutualiste régional dans l’après-midi.
Ces annonces seront le début d’une campagne d’information et de sensibilisation du grand public sur les questions de santé qui aboutira à un débat public la 19 janvier à Marseille (Parc Chanot). Le mouvement mutualiste entend peser de tout son poids pour faire de la santé un thème phare des présidentielles de 2012.

Surréaliste !
Lors d’une émission sur France 3 Rhône-Alpes la secrétaire d’Etat à la santé, Nora Berra, n’a pas manqué d’aplomb en déclarant :  » J’appelle la Mutualité Française à la raison pour ne pas répercuter la hausse de la taxation » sur les tarifs. Dans une interview accordée à Libération le lendemain, Etienne Caniard répond : « Quand le baril de brut augmente, les prix à la pompe aussi. Et bien là, c’est pareil ».
La secrétaire d’Etat a également déclaré : « Les Mutuelles font des marges. Ce ne sont pas des entreprises comme les autres. Elles mutualisent des fonds justement pour participer à une mission de service public ».

Que faut-il comprendre? Qu’en France, plus on n’est « pas comme les autres » (organismes à but non lucratif) et avec « une mission de service public » plus on est susceptible de se faire taxer?

Il y a 4 raisons qui expliquent les hausses de tarif des complémentaires santé, la première peut apparaître logique et les 3 autres plus discutables :

1. L’augmentation du coût de la santé du fait des progrès techniques divers, de l’allongement de la durée de vie… ;

2. Le transfert des charges : la couverture par la Sécurité sociale diminuant régulièrement, c’est soit la personne, soit les mutuelles qui prennent en charge ces coûts ;

3. L’augmentation des taxes : les taxes sur le chiffre d’affaire des complémentaires sont passées de 1,5 à 10 % : 6,5 % pour financer la CMU et 3,5 % pour financer la Sécurité sociale (1er janvier 2011) et depuis le 8 septembre 2011 à 7%

4. Les exigences européennes de fonds propres qui ne cessent d’augmenter (règle de solvabilité). Les complémentaires doivent avoir des résultats positifs pour pouvoir constituer des fonds propres. On est passé, depuis 2002, de 10 % des cotisations à mettre en réserve à 20 % puis à 40 % actuellement.