Un séminaire pour imaginer des stratégies de parité dans les entreprises de l’ESS

Jeudi 2 mars, en présence de Martine Pustorino, vice-présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, déléguée à l’insertion sociale et professionnelle, près de 90 personnes ont suivi les différentes réflexions proposées sur la journée.

En ouverture du séminaire, Jean-Paul Benoit, président de la Mutualité Française, et Denis Philippe, président de la Chambre régionale des entreprises de l’ESS, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont rappelé l’enjeu majeur du renouvellement générationnel et l’importance d’avoir des gouvernances représentatives de la société civile avec la volonté de construire de réelles propositions.

Lors des tables rondes, Pascale Vion, présidente de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité du Conseil économique, social et environnemental, a rappelé le poids de l’histoire pour expliquer certains freins tout en faisant émerger la richesse à puiser dans la mixité. « Nous ne cherchons pas à mettre en opposition les femmes et les hommes. Nous faisons le constat de stéréotypes sexués, du partage des pouvoirs. Cette réflexion fait ressortir un levier, partagé par les femmes et les hommes : la volonté d’aller vers la mixité et la parité », indique-t-elle.

Pascale Vion a également présenté les préconisations du rapport triennal du Conseil supérieur de l’ESS sur l’égalité femmes hommes dans l’ESS, publié le 7 février dernier.

Dominique Joseph, secrétaire générale de la Fédération nationale de la Mutualité Française, estime nécessaire de mettre des mots sur la réalité pour sortir de l’autocensure et communiquer sur la parité, un axe fort porté par le mouvement mutualiste. « Nous devons être représentatif de nos adhérents, réfléchir à l’accueil de jeunes militant.e.s, les former et les accompagner. Nous avons cette volonté et cette exigence », analyse-t-elle.

La parité femme homme n’est pas juste un effet de mode, c’est un vrai enjeu de représentativité de la société. Les entreprises de l’ESS veulent montrer l’exemple. Les quotas, dictés par le cadre législatif, trouvent écho dans la volonté d’aller vers des valeurs d’égalité et de solidarité.

Un après-midi riche en témoignages

L’après-midi plusieurs intervenant.e.s se sont succédé.e.s pour présenter leurs actions et réseaux :

• MutElles, dont la volonté est de faire progresser la mixité tout en favorisant l’épanouissement des femmes, pour faire sens avec le mouvement mutualiste.
• Altafemina, dont l’ambition est de développer un réseau féminin de relations professionnelles et sociales, afin de proposer une dynamique féminine forte. L’association propose des évènements enrichissants et des rencontres autour d’invité.e.s atypiques et inspirant.e.s.
• Osez le mix, site de la mixité professionnelle en Paca, porté par la Cité des métiers, avec agenda, annuaire et informations sur la mixité et l’égalité professionnelle.
• L’exposition de l’Institut de promotion de l’égalité professionnelle (Ipep), permettant d’améliorer la compréhension de la situation des femmes sur le marché du travail.
• Les 12 fiches pratiques de l’Udes (Union des employeurs de l’ESS), sur l’égalité professionnelle entre femmes et hommes dans l’ESS, regroupées dans le guide « Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’ESS : passer de la conviction à l’action ».« Cette journée a offert de véritables pistes de travail. Nous devons donner du sens à l’engagement, passer de la conviction à l’action. A nous de gagner ensemble les défis et d’assurer la continuité de cette œuvre », a conclu Serge Jacquet.