Les associations de solidarité défendent les plus démunis

la mutualité française Sud ne serait pas ce qu'elle est sans ses partenaires

Depuis le début de cette année une dizaine d’associations de solidarité mène une résistance passive pour défendre les droits des plus démunis. La Mutualité Française Sud, partenaires de l’Uriopss Paca Corse, signataire de ce collectif, et par les valeurs qu’elle défend, soutient ce mouvement.

Une mobilisation en faveur des plus démunis

Les circulaires gouvernementales des 4 et 12 décembre 2017 inquiètent les associations de solidarité de Provence-Alpes-Côte d’Azur qui luttent contre l’exclusion. En effet, celles-ci remettent en cause l’inconditionnalité de l’accueil des personnes en situation de détresse inscrite dans le code de l’action sociale et des familles. Elles instaurent un contrôle généralisé et discriminatoires des personnes étrangères.

Le 22 janvier dernier, jour anniversaire de la mort de l’Abbé Pierre, une dizaine d’associations s’est mobilisé à Marseille. D’une même voix, elles ont dénoncé l’atteinte aux droits fondamentaux et la mise en place d’un système de tri des personnes sans-abris.

Nous nous opposons à toute forme de mise en concurrence de la pauvreté et de la misère, sans égard pour la nationalité ou le statut administratif des personnes qui en sont affligées. Même sans droit au séjour, les personnes ne sont pas dépourvues de droits : à l’hébergement, à la santé, à l’éducation, à la protection du domicile, à la protection contre les traitements inhumains et dégradants… , indique sans son communiqué de presse la Fédération des acteurs de la solidarité Paca-Corse.

 

Un recours au Conseil d'Etat

Un recours a été déposé auprès du juge des référés du Conseil d’État pour qu’il suspende au plus vite les deux points de la circulaire du 12 décembre qui leur semblent illégaux :

  • L’autorisation, sans base légale, des équipes relevant du ministère de l’intérieur à pénétrer dans les centres d’hébergement protégés pour y réaliser des contrôles.
  • La collecte et la transmission aux autorités de données personnelles et confidentielles des personnes hébergés, contraires aux directives de la CNIL (Commission nationale de l’informatiques et des libertés).

Organisation d'une résistance passive

Les associations craignent de voir ces personnes préférer la rue, les squats ou les bidonvilles, particulièrement dans les grandes villes, de peur d’être contrôlées et expulsées. Ce qui inévitablement va conduire à une précarité des personnes. Ainsi qu’à une explosion des inégalités.

Les associations de la Région, tout en continuant à vouloir dialoguer avec les services de l’État, organisent une résistance passive pour défendre les droits de toute personne et les valeurs de la République. Le tri des personnes sans-abri ne passera pas par elles.

Les associations signataires 

  • Fédération des acteurs de la solidarité,
  • Cités du Secours catholique,
  • Emmaüs Saint-Marcel,
  • Emmaüs Pointe Rouge
  • Uriopss,
  • la Cimade,
  • Fédération entraide protestante,
  • Fondation Abbé Pierre,
  • Fondation de l’armée du salut,
  • le Secours catholique Paca,
  • Médecins du monde