Intériale à l’heure de la santé numérique

La santé numérique constitue un véritable moyen d’innover pour nos entreprises mutualistes notamment en matière de prévention santé et d’accompagnement des seniors dans le maintien à domicile. Par ailleurs elle devient une composante essentielle pour les Mutuelles.

C’est pour cela qu’à l’instar de nombreuses Mutuelles, Intériale a lancé son application mobile « Ma santé » afin d’apporter des réponses à ses usagers le plus efficacement possible.

Au delà de la possibilité de consulter ses remboursements, retrouver les coordonnées de professionnels de santé et leur géolocalisation, ou consulter ses droits tiers payant, cette appli permet, entre autre, d’avoir accès à des conseils de prévention et exercices pratiques conçus par des spécialistes.

À l’heure de la santé numérique, la Mutuelle Intériale a aussi souhaité savoir comment les nouvelles technologies pouvaient constituer une réponse à la perte d’autonomie et à l’isolement des personnes âgées.

En association avec l’Hôpital Broca de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Inter Mutuelles Assistance et Robosoft, elle mène une expérimentation avec six adhérents volontaires :accueillir, pendant quelques jours, Kompaï, le robot de maintien à domicile.

Grâce à ses différentes fonctionnalités, Kompaï a pour missions d’accompagner les personnes en perte d’autonomie dans les tâches de leur quotidien.

Il permet à ses utilisateurs de garder le contact avec leurs proches et les accompagne sur le plan médical. En effet, les utilisateurs ont la possibilité de passer des appels vidéo via Skype, partager des photos, écouter de la musique ou jouer à des jeux stimulant la mémoire.

Le robot est également doté d’applications permettant de prévenir les services d’urgence en cas de malaise ou d’accident domestique via un service de télé assistance, d’appeler le médecin traitant et de rappeler la prise de médicaments.

Le robot Kompaï est une illustration concrète du potentiel promis par les objets connectés.

Ils représentent un progrès majeur pour des personnes fragiles comme les séniors en leur offrant une surveillance accrue et enrichie d’applications pour faciliter et prolonger leur maintien à domicile.

Si la Mutualité Française encourage les mutuelles à saisir les opportunité qu’offre l’internet des objets, elle n’en demeure pas moins vigilante quant à la récolte et l’utilisation des données personnelles de santé.

De plus, les mutualistes devront aussi se poser la question des dérives possibles sur la nature solidaire de notre protection sociale. En effet, l’accès à l’information santé sur Internet, la santé prédictive qui réduit le risque d’aléa en termes de maladies, les avancées technologiques en télémédecine ou le « contrôle » de sa santé via les objets connectés, contribuent à une individualisation de plus en plus poussée de la complémentaire santé. En effet si nous sommes aujourd’hui en capacité de connaître les maladies auxquelles nous sommes exposés par le décryptage de notre génome, il nous sera possible de nous assurer « sur mesure ».

La santé numérique qu’est-ce ça change ? Une collaboration à distance entre les différents corps médicaux et avec leurs patientsLe potentiel des dossiers personnels électroniques en matière de réduction du nombre de consultationsUne modification du lien entre le patient et le professionnel de santé De nouvelles organisations de soin (ex : le Kaiser Permanente dans le cadre des maladies chroniques)Un meilleur contrôle, par le patient, de son état de santé à travers la collecte et le décryptage de ses données de santé et une visibilité accrue sur son dossier médical.

Pour aller plus loin :

Site internet de la Mutuelle Intériale

Rapport « État des lieux de l’innovation en santé publique »

Centre de recherche en gestion de l’Ecole Polytechnique

Equipe de recherche en Management des organisations de santé de l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique.

Dossier « Big data et objets connectés. Faire de la France un champion de la révolution numérique »
– Institut montaigne

Données de l’Institut GFK sur les objets connectés et les français