Nous consacrons notre billet du mois sur la relation qu’il peut y avoir entre notre alimentation et le risque de développer un cancer. De nombreuses études sont publiées sur le sujet. Sont-elles toutes exactes ? Faut-il vraiment veiller à ce que nous mettons dans notre assiette ?! Faisons le point avec notre experte !
Existe-t-il des aliments qui "protègent" du cancer ?
Oui ! Il est effectivement démontré que consommer certains aliments protégerait contre l’apparition de certains cancers !
L’INCA (Institut National contre le Cancer) a récemment mis à jour ses recommandations, notamment sur des aliments à privilégier :
- Les fruits et légumes : La consommation de 5 fruits et légumes par jour protège, entre autre, des cancers de la bouche, de l’œsophage, des poumons ou encore de l’estomac. D’ailleurs, peut-importe qu’ils soient bio ou non ! En effet à ce jour, les faits scientifiques prouvent que l’exposition aux produits phytosanitaires représente un risque pour la santé des agriculteurs mais pas des consommateurs.
- Les fibres : en consommer en quantité suffisante protège du cancer colorectal. Consultez notre billet dédié aux fibres pour en savoir plus !
- Les produits laitiers : Et oui, contrairement à ce que l’on peut voir sur certains réseaux sociaux, les preuves scientifiques actuelles classent les produits laitiers dans les aliments protecteurs ! En consommer 2 portions par jour prévient le cancer colorectal.
Enfin, la pratique d’une activité physique dynamique 30 min par jour permet également de réduire les risques de développer certains cancers comme celui du côlon, du sein et de l’endomètre !
Existe-t-il des aliments "favorisant" l'apparition de cancer ?
Effectivement, comme il y a des aliments à privilégier, d’autres sont plutôt à consommer avec modération !
- Viandes rouges et charcuteries : Consommées en excès (soit plus de 500g de viande hors volaille par semaine et/ou plus de 150g de charcuterie par semaine) peut augmenter le risque de développer un cancer colorectal.
- Sel : Si une consommation excessive est connue pour son impact négatif pour la tension artérielle, sachez qu’elle est aussi responsable d’une hausse des cancers de l’estomac (retrouvez notre billet sur le sel)
- Alcool : il est recommandé de ne pas consommer plus de 2 verres par jour, mais pas tous les jours. Nous conseillons de ne pas en consommer à minima pendant deux jours, soit moins de 10 verres par semaine. A savoir qu’ un verre équivaut à 25cl de bière, soit 10cl de vin ou 3 cl de whisky. En excès, un risque de cancer colorectal, du sein, du foie, de l’estomac ou encore de l’œsophage est prouvé.
De plus, être en surpoids favorise plus d’une dizaine de cancers (rein, foie, ovaire, prostate, pancréas, etc.). On peut le diagnostiquer grâce à l’Indice de Masse Corporelle (IMC), mais il n’est pas sans faille : il ne prend pas en compte la génétique ni le pourcentage de masse grasse et musculaire. Il est donc conseillé de se rapprocher de son médecin.
Cancer et activité physique : est-ce compatible ?
A titre préventif, l’activité physique permet, entre autre, de diminuer le risque d’avoir un cancer et de maîtriser son poids. Elle peut être également pratiquée pendant et après le traitement afin de réduire leurs effets secondaires et d’éviter la récidive (retrouvez notre article sur l’activité physique). Pour cela, il est recommandé de pratiquer une activité physique dynamique de 30 minutes par jour, telle que la marche, la natation ou encore le vélo. S’il n’est pas possible pour vous de le faire en une fois, vous pouvez pratiquer en session de 10 minutes.
Selon une étude scientifique, les personnes en rémission devraient pratiquer une activité physique de type endurante (marche, vélo, natation …) 3 fois par semaine pendant 30 minutes et compléter cela par une activité physique dite de résistance (exercices de renforcement musculaire) 2 fois par semaine pendant 20 à 30 minutes. L’idéal est d’alterner entre ces deux types d’exercices.
Retrouvez nos propositions d’exercices dans nos billets n°42 sur le calcium et n°43 consacré au pain.
Toutefois, il est conseillé d’en parler à son médecin et de prendre des cours avec des professionnels qualifiés en activité physique adaptée.
L'importance du dépistage
Vous souhaitez vous faire dépister mais vous ne savez pas où aller ?!
Consultez notre article sur le dépistage du cancer du sein et retrouvez toutes les informations et adresses sur le dépistage en général en cliquant ici