C’est sous ce titre que depuis le début de l’année, l’URPS Pharmaciens a mis en place sa campagne de prévention des risques liés à la prise de médicament anticoagulant. La Mutualité Française Paca soutient cette initiative de santé publique dont l’objectif est de sécuriser la prise en charge des patients et de promouvoir le dispositif d’entretien pharmaceutique.
Previscan, Sintrom, Coumadine, trois noms familiers aux patients sous traitement AVK (antivitamines K), des médicaments anti-coagulants prescrits depuis plus de quarante ans pour des pathologies fréquentes : embolies pulmonaires, phlébites, prévention des AVC. Des comprimés nécessaires mais qui présentent un risque. Ils sont en effet susceptibles de provoquer des effets néfastes : l’hémorragie, liée à un surdosage et la thrombose, liée à un sous-dosage. Pour apprendre à connaître et maîtriser ces risques, rien de mieux que d’aller consulter, gratuitement, un expert à la matière, juste au bout de la rue : le pharmacien.
« J’ai rendez-vous avec mon pharmacien ! »
Ce professionnel de santé délivre le traitement et décrypte pour le patient l’ensemble des informations relatives au médicament anticoagulant afin de l’aider au mieux à atteindre les objectifs thérapeutiques fixés par le médecin. Rien à débourser puisque l’Assurance maladie prend en charge ces deux entretiens personnalisés. Ces tête-à-tête patient/pharmacien sont destinés à évaluer la connaissance du patient dans le traitement, à l’informer et le conseiller sur le bon usage des médicaments prescrits, à le guider dans la prise du traitement et à l’accompagner dans la surveillance et la réalisation de l’INR (dosage sanguin qui permet de vérifier si les doses de médicaments sont adéquates). A cette occasion, le pharmacien relaie les recommandations du médecin prescripteur et peut même prendre directement contact avec lui.
Un réseau de professionnels au service du patient
Le but de cette campagne est également d’informer les professionnels de santé du dispositif d’entretien pharmaceutique pour améliorer la qualité du suivi des patients sous AVK. Car le pharmacien est l’un des maillons essentiels de la chaîne de soin, mais pas le seul. Il travaille en relation avec le médecin spécialiste (cardiologue, angiologue, chirurgien vasculaire) qui instaure le traitement, le médecin traitant qui suit l’évolution de la maladie, le biologiste qui contrôle le taux sanguin et l’infirmier qui gère les doses prescrites. Podologues, masseurs-kinésithérapeutes et chirurgiens-dentistes doivent également être informés, afin de limiter les risques d’hémorragies et d’accidents iatrogéniques.
Des résultats probants !
Et ce dispositif fonctionne. Plus de deux ans après la mise en place de l’entretien pharmaceutique, les premiers chiffres publiés par l’Assurance Maladie en décembre 2014 montrent une satisfaction des patients. Le traitement AVK est mieux compris pour 74 % d’entre eux. Autant déclarent être plus vigilants sur les risques et les éventuelles complications. La grande majorité (92%) adhérents et la même proportion de pharmaciens se disent prêts à poursuivre la démarche. Enfin, la quasi totalité (97%) des pharmaciens se déclarent prêts à participer à ce type d’accompagnement dans d’autres domaines thérapeutiques, l’asthme par exemple.
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