Il y a deux mois, lors de son discours de Mulhouse, le Président de la République annonçait un «Ségur de la Santé» en référence à l’avenue qui abrite le ministère de la santé et des solidarités. L’objectif est de mener une réflexion pour la refondation de notre système de santé et particulièrement «contre la paupérisation de l’hôpital». Entre autre, le gouvernement souhaite réviser sa réforme « Ma santé 2022 » et sortir de la tarification à l’activité (T2A) pour l’hôpital…
Le Ségur de la santé, c’est quoi ?
Le Ségur de la santé sera orienté autour de 4 piliers :
- Pilier n°1 : Transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent ;
- Pilier n°2 : Définir une nouvelle politique d’investissement et de financement au service des soins ;
- Pilier n°3 : Simplifier radicalement les organisations et le quotidien des équipes ;
- Pilier n°4 : Fédérer les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers.
Pour bâtir cette refondation le ministre de la santé sera accompagné de l’ancienne Secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat. Ensemble, ils vont organiser de grandes consultations avec les acteurs de la santé sur le plan national et recueillir les retours d’expériences des acteurs des territoires pour tirer des leçons de «ce qui a fonctionné» pendant la crise sanitaire. Ainsi, des «sessions de partage d’expérience » seront mises en place dès le mois de juin, en lien avec les ARS et les collectivités souhaitant s’engager. Un «espace d’expression en ligne» sera également proposé à tous les professionnels de santé, ville, hôpital, ou Ehpad.
Qui y participe ?
Le top départ de ces travaux a été donné lundi 25 mai par l’organisation d’une visioconférence pour définir le cadre de la concertation et la méthode retenue. Elle a été suivie par plus de 300 représentants et acteurs du monde de la santé : acteurs institutionnels, élus, représentants des usagers, Agences régionales de santé, Assurance maladie, ordres professionnels, représentants des établissements et employeurs du secteur sanitaire et médico-social, syndicats hospitaliers, syndicats de praticiens et professions paramédicales libéraux, représentants des étudiants et jeunes médecins, représentants des transporteurs sanitaires, conseils nationaux professionnels et collectifs hospitaliers… En amont de cette visioconférence, le ministre de la santé s’est également entretenu avec les partenaires sociaux.
Quant à la Mutualité Française, elle était représentée par son Président national, Thierry Beaudet qui s’est engagé à faire des propositions.
Quel est le calendrier ?
Le Gouvernement a annoncé sa volonté d’«aller vite». Son calendrier prévoit une présentation de son plan pour le mois de juillet afin de pourvoir inscrire les mesures qui le pourront dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021 (PLFSS 2021), cet automne.