Une équipe de santé visuelle sur les Alpes du Sud

Article
24 mai 2017

Une équipe de choc

Laurence Barone, orthoptiste de la Mutualité Française Paca SSAM (union territoriale), organise ses consultations sur les territoires, destinées aux personnes âgées et diabétiques afin de dépister les rétinographies diabétiques et d’évaluer leur santé visuelle. Elle est épaulée par une secrétaire pour la gestion des rendez-vous et le suivi administratif.

En pratique, le patient se voit prescrire l’acte de rétinographie par son médecin et obtient un rendez-vous avec l’EMSV dans les 15 jours. Laurence Barone réalise deux clichés numériques de chaque œil par rétino-photographie non mydriatique. Elle les transmet par liaison sécurisée à un ophtalmologiste. Ce dernier les interprète, rédige un compte-rendu de l’examen et ses préconisations à destination du médecin prescripteur, du patient et de l’EMSV (avec l’accord du patient). Les résultats sont connus dans un délai d’une semaine et permet d’adapter rapidement le traitement, avec des séances de rééducation ou des examens complémentaires.

« « Ce nouveau service de proximité pour la santé visuelle est un dispositif innovant de télémédecine. Il répond à des besoins en basse vision, comme le diabète ou la DMLA. Auparavant, les patients devaient faire de longs déplacements pour ce type de consultation, quelques fois, ils renonçaient aux soins. Aujourd’hui, c'est le service qui vient au plus près. La prise en charge du dépistage de la rétinographie diabétique permet de limiter les conséquences et de fluidifier les parcours de santé »

Dominique Trigon,Président de l’Union territoriale de la Mutualité Française Paca SSAM qui gère les services de soins et d’accompagnement mutualistes.

Cet acte de dépistage entre dans les objectifs de santé publique fixés par l’Assurance maladie, il permet de prévenir la malvoyance et la cécité. Dans ces territoires à faible densité médicale, ses délais de réalisation sont courts et il n’y a pas de reste à charge pour le patient. Tout en réalisant les consultations sur les territoires alpins, l’orthoptiste prend le temps de présenter l’EMSV aux médecins généralistes, premiers prescripteurs.

En Cinq mois, ce service innovant obtient des résultats encourageants, mais il faudra compter deux années de fonctionnement pour dresser le premier bilan. En fonction de la demande, il pourrait être amené à se développer.