Selon une étude britannique, chaque augmentation de la concentration en particules fines (PM2,5) de 0,72 µg/m3 induit un risque plus élevé de développer des troubles psychotiques entre 13 et 24 ans avec un risque relatif de 1,09 lorsqu’elle intervient pendant l’enfance. L’exposition pendant la grossesse aux PM2,5 serait également associée aux troubles dépressifs, avec un risque relatif de 1,1.Tandis qu’une exposition accrue aux nuisances sonores pendant l’enfance et l’adolescence entraine une augmentation des troubles d’anxiété, avec un risque relatif de 1,19.
L’étude a été réalisée sur une cohorte de 9 065 enfants nés en 1991 – 1992 et suivis jusqu’à leur 24 ans et demi en moyenne. Parmi eux, 19,5 % ont présenté des troubles psychotiques, 11,1 % des troubles dépressifs et 9,7% des troubles anxieux.
La Mutualité Française est engagée pour une santé environnementale accessible à tous, en sensibilisant le grand public aux dangers de la pollution environnementale, et en formant les professionnels de la petite enfance pour réduire l’exposition des enfants et des femmes enceintes à ces facteurs de risque via son programme FEES (Femmes Enceintes Environnement Santé) en partenariat avec l’APPA (Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique). Par des actions concrètes telles que des ateliers, des vidéos éducatives, et des webinaires, elle s’attache à rendre chacun acteur de sa santé pour prévenir les troubles mentaux et les autres problèmes de santé liés à l’environnement.
* psychose, schizophrénie, délire psychotique….
** particules de 2,5 µ de diamètre, provenant des combustions incomplètes d’origine naturelle, liées à des activités industrielles, domestiques ou aux transports.
Sources : Air and Noise Pollution Exposure in Early Life and Mental Health From Adolescence to Young Adulthood, JAMA Network Open, publication en ligne du 28 mai 2024 ; Mutualité Française
