S’il y a bien une chose sur laquelle nous nous entendons tous c’est que le coronavirus type COVID 19 nous a tous pris de court. A l’heure du déconfinement que savons-nous du covid-19 et où en sommes-nous de la recherche médicale ?
Quels symptômes ?
Le COVID 19 est un virus qui provoque des infections respiratoires, allant d’un rhume banal à une infection pulmonaire sévère, responsable de détresse respiratoire aiguë.
Mais quels sont les symptômes du coronavirus ?
Le COVID 19 se caractérise par de la fièvre, une toux, de la fatigue et des difficultés respiratoires et/ou étouffements. La durée d’incubation varie de 3 à 4 jours mais peut s’étendre jusqu’à 14 jours.
D’autres symptômes peuvent alerter comme des maux de tête, la perte de l’odorat ou du goût, des courbatures, des maux de gorge et parfois des diarrhées.
L’Organisation Mondiale de Santé (OMS) rappelle par ailleurs que s’exposer à des températures élevées, boire ou s’enduire le corps d’alcool, retenir sa respiration pendant plus de 10 secondes sans tousser ne sont pas des techniques qui permettent de déterminer si je suis contaminé ou non. En plus d’être inefficaces elles sont dangereuses pour votre santé !
En cas de doute contacter votre médecin traitant par téléphone ou un autre médecin en téléconsultation. Il vous indiquera la marche à suivre.
Où en est la recherche médicale ?
« Le temps de la recherche et de la science n’est pas celui de l’immédiateté des médias et des réseaux sociaux. La démarche scientifique exige du temps, de la méthode et de l’esprit critique ». Dans un communiqué qu’elle a fait paraître le 8 mai dernier l’Académie nationale de Médecine rappelle toute la difficulté de la recherche en temps de crise.
D’après la revue scientifique britannique The Lancet, il existe aujourd’hui plus de 800 essais cliniques dans le monde contre le coronavirus mais entre information et désinformation où en sommes-nous réellement de la recherche médicale ?
SOLIDARITY & Discovery
« Solidarity » est un essai clinique international lancé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires dans le but de trouver un traitement efficace contre le COVID-19. Cet essai, pour lequel des personnes sont recrutées dans plusieurs pays, vise à déterminer rapidement si l’un des traitements permet de ralentir la progression de la maladie. Une mobilisation mondiale et exceptionnelle qui permettrait selon l’OMS de réduire la durée de conception et le déroulement des essais cliniques de 80 % !
« Discovery » est un essai thérapeutique européen fils de l’essai conduit par l’OMS, coordonné par l’Inserm et piloté par le professeur Florence Adler, infectiologue à l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon. L’essai Discovery consiste à évaluer l’efficacité de différents traitements antiviraux visant à limiter la multiplication du virus et repose sur cinq stratégies de traitement :
soins standards optimaux ;
soins standards optimaux + remdesivir ;
soins standards optimaux + lopinavir et ritonavir ;
soins standards optimaux + lopinavir, ritonavir et interféron bêta ;
soins standards optimaux + hydroxychloroquine.
Les patients sont regroupés en nombre équivalent dans chacun des groupes afin que l’essai soit équilibré.
Dans un communiqué publié le 7 mai dernier, l’Inserm fait un point d’étape sur l’avancée de l’essai Discovery. A ce stade 742 patients sont inclus dans l’essai, essentiellement en France. L’Inserm précise également que les données sont analysées régulièrement par un comité de surveillance et de suivi des données (DSMB – Data Safety Monitoring Board). Les premiers résultats sont attendus pour le 14 mai où une synthèse (non publique) sera produite et permettra de définir si l’un des traitements testés est plus efficace qu’un autre ou s’il faut poursuivre les recherches.
L’inclusion d’autres pays européens ainsi que d’autres patients est en cours notamment pour le Portugal, l’Allemagne et l’Autriche.
Un virus saisonnier ?
Le coronavirus serait-il un virus saisonnier comme la grippe ? A ce stade de l’épidémie, il nous reste encore beaucoup de choses à apprendre sur ce virus qui n’existait pas il y a encore quelques mois ! Bien que certains spécialistes envisagent l’hypothèse de saisonnalité du virus nous avons trop peu de recul encore pour l’affirmer.
Immunisé contre le covid 19 ?
Après avoir été contaminé une première fois par le coronavirus peut-on être à nouveau infecté ? Les scientifiques se posent la question après que des cas de réinfection ont été signalé en Corée du Sud. Interrogée à ce sujet l’épidémiologiste et responsable technique pour l’OMS, Maria Van Kerkhove affirme qu’il s’agit là en réalité de « faux positifs » détectés au cours d’un second dépistage. En clair, il s’agirait de résidus de cellules contaminées mortes dans l’organisme. Toutefois, il est trop tôt aujourd’hui pour affirmer qu’une réinfection n’est pas possible. Il faut donc être prudent, appliquer les gestes barrières et suivre un traitement médical si besoin.